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CHRONIQUES BIRDPEN 
ALBUM: ON/OFF/SAFETY/DANGER Science-fiction. BirdPen, c'est principalement David Penney qui n'est ni plus ni moins qu'une des voix des légendaires Archive. Mais BirdPen n'est pas Archive. BirdPen, c'est un voyage extraordinaire autour d'une planète inconnue, c'est décoller à dos d'oiseau vers un endroit inattendu, pour prendre du recul face aux guerres, et face à la paix. Ce périple a-t-il réellement existé ? Sans doute que non, rien n'a jamais existé, pas même le rédacteur de cette chronique, cloué à la croûte terrestre par d'épaisses épingles infectant sa chair. (Breaking Precedent). Il n'y a pas de décollage, nous planons sans préavis entre ciel et terre, quelque part au-dessus d'un désert blanc, sans doute est-ce l'Antarctique ? (Airspace). Et nous redémarrons, comme la nuit sur l'autoroute et la mélancolie lyrique des gouttes qui perlent lentement sur la vitre de la portière. On pense à Radiohead, la voix énervante en moins. Et nous prenons de l'altitude, tiraillés entre l'envie de s'élever à l'infini et celle d'heurter violemment le sol. I need to crash. (Off). Nous rencontrons une basse effrénée et monotone, sur laquelle on aurait postillonné un zeste de Depeche Mode. La roue tourne, modérée et exaltée à la fois. (Machines Live Like Ordinary People). Et puis, nous redescendons sur terre quelques moments pour se poser entre deux engrenages d'une machine à l'agonie, oubliée au coin d'un bureau. Qui est cet oiseau ? Est-il lui aussi un réseau de fils électriques, un robot nano technologique ? Ou bien est-ce la réincarnation de Scott Walker ? (Man On Fire). Nous ne toucherons pas le sol, mais il faudra bien le frôler, tout voyage ayant ses moments creux. (The Ghost Bird). Les arrangements sauvent parfois une composition un peu pauvre, comme une feuille de lys sauverait une goutte de pluie kamikaze. (Admiral Red). Puis vient le mal de terre, le mal de l'air, une nausée atmosphérique qui sonnerait comme une complainte de 8 minutes. David appelle au secours, il n'y croit plus. Nous voulons tous retrouver l'amiral rouge, planqué dans nos avares réminiscences et reprendre de l'altitude. (Slow). Mais le constat est amer. L'oiseau est triste et névrosé, en pleine crise existentielle, en douleur. Et sur cette douleur, nous allons rebondir et éclater en un feu d'artifices de larmes d'espoir. Et le voyage continue. Il faut tendre l'oreille, les oiseaux interfèrent souvent avec les antennes de télévision. (Thorns). Nous montons les échelons, petit à petit, lentement mais surement. Une hirondelle emporte au loin le souvenir d'une souffrance passée. (Cold Blood). Et le voyage touche à sa fin, et les larmes caressent nos pupilles alors qu'un dernier regard est jeté vers les étoiles. Il faut revenir à la réalité. Cold blood in our veins, nothing will remain. Il n'y a plus rien à faire, on débranche. BirdPen, ce n'est pas Archive, la destination était juste différente. BIRDPEN sera à l'Entrepôt d'Arlon le samedi 23 octobre.
Post? par Quentin |
