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CHRONIQUES LES WAMPAS 
ALBUM: LES WAMPAS SONT LA PREUVE QUE DIEU EXISTE Où Didier va-t-il encore piquer ? Sur l'album précédent « Rock'n'roll Part 9 », il rendait hommage au psychobilly, à Marco Pantani et se demandait ce qu'il allait faire de la proposition de sa maison de disque d'écrire une chanson pour Johnny Hallyday. Sur « U.N.I.V.E.R.S.A.L. », c'est cette même maison de disque qu'il raille, tirant une cartouche par lettre. Un duo avec Cali, Navré ça ne m'intéresse pas, Imagination zéro, Vanité academy, Emotion dans les chaussettes, (...). Au moins, ça a le mérite d'être clair. La recette des Wampas ne change pas, quelques simples accords de guitare électrique, parfois décorés de quelques arrangements Wampesques, et des paroles pimentées, sans aucune pudeur, dans lesquelles Didier crache ses pensées du moment. Les références d'endroits faussement romantiques (citons la Gaspésie ou Rimini dans l'album précédent) sont toujours présentes, ainsi il se lamente près du port de Lorient la nuit dans « Je me suis noyé », passe « Un dimanche à Strasbourg » et se souvient lorsque « Nevers était si bleu ». Sauf que cette fois-ci, le sourire est plus bref, les allusions parfois répétitives. L'esprit y est toujours mais l'effet de surprise un peu moins. Didier ne défend pas les opprimés, ce n'est pas sa mission, Didier est dans le rock'n'roll et c'est ce qu'il fait dans « Mon petit PD », chanson aux absurdes multi-interprétations. Mais parfois, il vaut mieux ne pas chercher à comprendre. Il fait rire quand il s'essaye à l'anglais pour fustiger la Suisse (« I hate Switzerland ») mais l'odeur de réchauffé sans intérêt nous revient à la bouche avec « La plus belle chanson d'amour ». « Elle est où ma loge ? », se demande Didier, Encore du ska festif en première partie, le chien de Patricia Kaas me lèche le nez. C'est dans ce genre de textes que Didier devient vraiment hilarant, se moquant sans rancune de ses collègues et du monde de la musique en général. On est surpris par « Il n'y a que les lâches qui freinent », avec son ambiance plus mystérieuse, plus atypique musicalement parlant dans l'œuvre du groupe. Ils ne pouvaient pas louper le coche. Avec « Georges Marchais », le groupe conforte son opinion presque communiste, toujours avec une certaine dérision. La cerise sur le gâteau est « J'écoutais les Cramps », référence aux BB Brunes, et plus généralement à cette scène radiophonique qui essaye de se faire passer jour après jour pour la scène rock française. Restons vigilants. On ne dira donc pas que cet album est excellent, mais il n'est certainement pas sans intérêt. On aura juste l'impression que certains titres ont été repêchés des poubelles de « Rock'n'roll Part 9 ». Et puis, au fond, les Wampas, c'est un groupe qui s'apprécie surtout en live. Rien n'égale la prestance scénique de Didier et des siens. C'est là que les Wampas peuvent montrer qu'ils ne sont pas un groupe de punk-rock ordinaire, qu'ils sont peut-être vraiment la preuve que Dieu existe.
Post? par Quentin |
