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INTERVIEWS

20/06/11

HOQUETS

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IL NE FAUT PAS CHERCHER À CLASSER LES HOQUETS. OU EN FAIT, IL FAUDRAIT REVENIR AUX COLLAGES DADAÏSTES POUR QUE LA COMPARAISON TIENNE LA ROUTE. FI DES CLASSIFICATIONS. HOQUETS, C'EST DEUX BELGES ET UN AMÉRICAIN TOTALEMENT DÉJANTÉS, TAPANT FRÉNÉTIQUEMENT SUR LEURS CASSEROLES ET AUTRES ENGINS EN TOUT GENRE. VOUS LES CROISEREZ CERTAINEMENT À UN DES NOMBREUX FESTIVALS DANS LESQUELS ILS VONT SE PRODUIRE CET ÉTÉ (DONT LASEMO, DOUR, ESPERANZ'AH...) ET VOUS N'EN RESTEREZ CERTAINEMENT PAS INDIFFÉRENTS. DANS LE CADRE DES FÊTES DE LA MUSIQUE DE NAMUR, NOUS AVONS RENCONTRÉ LES TROIS MEMBRES DU PHÉNOMÈNE BELGE 2011!

Sur scène, vous utilisez des instruments fabriqués avec des objets de récupération. Est-ce que l'influence vient plutôt de groupes comme Einstürzende Neubauten ou plutôt du côté de l'artisanat africain ?

McCloud Zicmuse : Ni l'un ni l'autre. L'idée est venue quand je me suis retrouvé sans instruments à cause de voleurs. Mais j'avais beaucoup de matériel disponible pour créer du son.

François Schulz : On a tous un passé musical et on a tous fait ce genre de choses à un moment ou à un autre. J'utilisais déjà pas mal d'instruments de ce genre avant, et Maxime aussi ! Chacun avec une manière différente. Donc ce n'était pas forcément tiré ou référencé à des gens. C'était surtout par curiosité, je pense.

MC. Z. : Avant la naissance de Hoquets, on avait déjà fabriqué des instruments, mais on n'avait jamais monté de projets partant de ces instruments-là. C'est une joie partagée autour de choses hyper simples mais avec lesquelles on peut jouer une musique qui pète, assez rythmique et dansante !

Est-ce que vous pensez que c'est un concept exploitable au long terme ?

MC. Z. : Tu me demandes si les possibilités sont infinies ? En tout cas, la fin du projet ça sera…

Maxime Lê Hùng : …quand on sera morts !

Votre album s'intitule « Belgotronics », est-ce que vous restez attachés à la Belgique, dans cette période politiquement si dure ?

M. L.H. : On nous a déjà demandé si c'était un album de propagande pour faire la promotion de la Belgique. Pas spécialement. Personnellement, je ne suis pas forcément pour que la Belgique continue d'exister, je ne suis pas spécialement contre non plus. J'avoue que la situation politique est compliquée, mais on n'a pas de solutions.

MC. Z. : Pour moi, c'est plutôt un reflet de maintenant. Ce n'est pas un reflet du passé, ni du futur, c'est le présent. Et maintenant, on se trouve tous à Bruxelles, on habite tous en Belgique et on fait des expériences et des découvertes ici. Notre relation est basée sur la quête d'intrigues autour de la Belgique.

M. L.H. : C'est un album qui parle plutôt de notre vision de notre environnement que de la Belgique en particulier. On n'a pas choisi de symboles forts. Si on parle de couques de Dinant c'est parce que McCloud a testé l'a testée. On a un morceau sur Charleroi parce qu'on est allés à Charleroi. On a joué là-bas et ça nous a inspiré un morceau. C'est des expériences qu'on a vécues et qu'on relate comme dans une sorte de journal intime.

MC. Z. : Mais c'est du côté du journalisme plutôt que  du journal intime, parce que la plupart de nos chansons ne parlent pas des émotions. Ecoute « Couques de Dinant », on parle de la recette, du mode d'emploi pour les manger. « Maitrank », pareil, la recette…

Vous avez tourné un clip dans un atelier de couques. Comment les fabricants ont-ils reçu la chanson que vous avez écrite sur les couques ?

MC. Z. : C'est une histoire très chouette !

M. L.H. : C'est le fils du patron de la couquerie qui a découvert notre morceau sur Internet. Il l'a montré à son père qui a rigolé. Ensuite, il nous a contactés en se présentant comme le fils du chef de la couquerie Collard de Dinant. Il nous a dit qu'ils venaient de découvrir notre morceau, qu'ils trouvaient ça chouette et nous a demandé si ça nous intéresserait de venir jouer un petit concert dans la couquerie ou de tourner une vidéo. On était super contents que ce soit eux qui fassent la démarche. On leur a répondu que ça nous intéressait de les rencontrer. On est allés là-bas et on a décidé d'y tourner le clip. C'est un endroit très beau, un des plus vieux bâtiments qu'il reste à Dinant. On en a profité !

Dans le cadre des Nuits Botanique, vous avez participé au projet Congotronics avec Konono 1er par exemple. Comment avez-vous vécu cette expérience ?

MC. Z. : On y a survécu, on continue d'exister c'est une bonne nouvelle.

M. L.H. : D'ailleurs, le projet continue, on va encore jouer trois fois avec eux. Ce n'est que le début !

MC. Z. : C'était super chouette ! Au départ, je n'avais aucune envie de faire connaissance avec Konono parce que c'est un de mes groupes préférés et j'aurais voulu le laisser à sa place d'honneur, un peu comme une idole. Ce projet a un peu cassé cette idée. Mais au final, ils sont intéressants comme personnages. Et jouer avec eux, c'est plus qu'un rêve qui se réalise. C'est vraiment chouette de partager la scène avec eux, les membres de Kasai, les amis de Deerhoof, et les autres. C'est vraiment un lieu de découverte et d'échange. Rien que le fait d'être là sur scène avec tous ces musiciens, ça fait quelque chose. On apprend beaucoup !

M. L.H. : Pour nous, c'était la première expérience avec des musiciens extérieurs au groupe. En plus, la plupart sont Africains et c'était pour la plupart la première fois qu'ils jouaient avec des blancs. C'était deux visions de la musique totalement différentes, presque complètement opposées. C'était très intéressant de jouer ensemble et de voir comment trouver un terrain d'entente, comment ça pouvait fonctionner malgré les différences de points de vue sur la manière de faire la musique.

Je pense qu'on peut désormais parler de phénomène Hoquets. Vous êtes dans tous les festivals cet été, et vous venez de remporter une Octave de la musique. Est-ce que vous vous attendiez à ce que le projet prenne une telle ampleur lorsque vous avez commencé ?

M. L.H. : Oui et non. On savait qu'il y avait un potentiel, mais on ne peut jamais savoir si ça va marcher ou pas. Il faut plein d'éléments pour que ça marche. Pour l'instant ça se passe effectivement plutôt bien

F. S. : On prend du plaisir, c'est déjà un bon point. On prend du plaisir à continuer à construire des instruments, à jouer ensemble, etc… c'est le moment où ça commence à s'arrêter qui devient plus difficile, mais on en n'est pas là.

Donc, là, comme vous êtes dans le haut de la vague, vous profitez à fond !

F. S. : Je ne sais pas si on est dans le haut de la vague, j'espère que ça continuera encore. On attend qu'il y ait encore plus de répercussions. On n'est pas si connus que ça. Les dates sont là mais les gens ne nous connaissent pas.

M. L.H. : Pour l'instant, c'est plutôt les amateurs de musique qui nous connaissent.

Y'a l'effet buzz aussi !

M. L.H. : Oui, mais on ne passe ni à la radio, ni à la télé.

Est-ce que vous vous sentez aidés musicalement en Communauté française, niveau structures etc… ?

Tous : Oui et non.

F. S. : Oui, dans le sens qu'il y a plus d'aide qu'en France. Il existe quand même des structures, surtout à Bruxelles. Après, je sais qu'il manque à Bruxelles certains genres de structures, comme des locaux de répétition, des choses comme ça. C'est ce qu'on entend souvent à : les musiciens ont du mal à trouver des lieux où répéter, où faire des résidences. Ce n'est pas facile.

Petite question bonus pour terminer l'interview : quelle est votre bière belge préférée ?

M. L.H. : La westvleteren 12 !

MC. Z. : Je dirais la « Bons vœux » de la Brasserie Dupont.

Merci à eux pour cette interview!

Site officiel des Hoquets

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Post? par Quentin

FOCUS:

HOQUETS pratique une musique à la fois très drôle, débordant d'énergie, et pareille à aucune autre: une base inspirée de la pop indie et du punk funk, un format 'chanson', (…)

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