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ROCK'N GAUME

L'ACTU ROCK EN PROVINCE DE LUXEMBOURG

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INTERVIEWS

19/06/10

HEADCHARGER

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IL N'Y AVAIT MALHEUREUSEMENT QUE TROP PEU DE SPECTATEURS LORS DE CETTE SOIRÉE TRÈS AXÉE SUR LE ROCK'N'ROLL, AVEC POUR COMMENCER LE GRUNGE DES « 1984 », PUIS, EN TÊTE D'AFFICHE, LES FRANÇAIS DE HEADCHARGER. MAIS SI LE PUBLIC ÉTAIT FAIBLE EN NOMBRE, CE N'EST PAS POUR AUTANT QU'IL MANQUAIT D'ÉNERGIE ET LA SYMBIOSE AVEC LE GROUPE ÉTAIT TOTALE. EN MINI-TOURNÉE BELGE, APRÈS UNE PRESTATION EXCEPTIONNELLE AU DURBUY ROCK FESTIVAL LA SEMAINE PRÉCÉDENTE, LE GROUPE NOUS A OFFERT PLUS D'UNE HEURE DE MÉTAL TEINTÉ DE ROCK'N'ROLL BIEN GRAS DEVANT DES FANS CONQUIS. J'AI EU L'OCCASION DE RENCONTRER LE GROUPE APRÈS LEUR PRESTATION, POUR DISCUTER DU DERNIER ALBUM, MAIS ÉGALEMENT DU SONISPHERE DE CET ÉTÉ. COMPTE-RENDU :

Headcharger évolue vers quelque chose de plus complexe, de plus rock'n'roll. Quel regard avez-vous, avec le recul, sur le côté bourrin du premier album par exemple ?

Rom (Basse) : Ça fait partie de l'évolution du groupe vers quelque chose de plus « gros rock » et moins bourrin, c'est ce qui nous a permis d'arriver là.

Seb (Chant) : Oui, carrément, je pense que c'était quelque chose de nécessaire au fait d'arriver là où on en est. C'est l'évolution de beaucoup de groupes, le premier album est marqué par l'aspect métal de la chose mais forcément, on évolue vers autre chose. Je pense que si tu écoutes les trois albums à la suite, il n'y a rien d'incongru, on est partis de là pour en arriver à « The end starts here ».

Antony (Guitare) : C'est comme se voir avec une autre coupe de cheveux, quoi, c'est toujours toi, mais différent. Le rock, c'est toujours une histoire de coupe de cheveux finalement (rires).

Si on écoute les paroles du dernier album, on peut voir un côté fort sombre…

S. : Sur les paroles, pas trop, plutôt sur le visuel. Il y a vraiment une lecture au second degré. Il y a presque tout le monde qui écrit dans Headcharger. Je ne pense vraiment pas que dans l'écriture ça soit plus sombre que dans les albums précédents. Après, tu l'as peut-être ressenti comme ça. Mais bon, ça reste des textes de rock'n'roll, on n'est pas Kant, on n'est pas des philosophes.

A. : Dans l'album, il y a deux textes qui sont un peu plus sombres, sur les deux morceaux qui sont finalement les plus posés : « Something, Someone » et « Harvey Keitel's Syndrome ». Ils sont un peu plus mélancoliques, mais la plupart des textes sont rock'n'roll.

S. : « Intoxicated », c'est vraiment un morceau qui raconte la soirée d'un mec qui est arraché. Qui n'a pas vécu cela ?

R. : Comme il y a à peine un jour ! (rires)

S. : Non mais je suis désolé, quand t'es mort saoul, t'es seul.

A. : Il y a un texte qui peut paraître sombre, c'est « The end starts here », qui comme son nom l'indique, parle de la fin de quelque chose. C'est un texte un peu énigmatique, je crois que je suis le seul à savoir de quoi ça parle. 3 morceaux sombres sur 14, faut que ça nous donne une image de musiciens qui font de la musique sombre.

S. : Enfin, ça va aussi avec le côté musical. Je me vois mal dire sur « Harvey Keitel's Syndrome » ou « The end starts here », que la vie est belle, parce que ce n'est pas le thème. On ne cherche pas à faire chialer dans les chaumières.

R. : Je crois que ça ne collerait pas au groupe non plus. On a des morceaux fort énergiques qui inspirent plutôt un côté gai. Nos textes sont quelque chose d'assez ouvert, il n'y a pas d'interprétation directe ultra-politisée. Chacun y voit ce qu'il veut.

Vous allez jouer à 16h20 sur la Mainstage du Sonisphere en Espagne, au milieu de groupes ultra-connus. C'est quelque chose d'assez inattendu pour vous ?

R. : Oui, ça va être une super expérience. On avait déjà joué sur la grosse scène au Furyfest mais là ça sera encore plus gros parce qu'on joue à un meilleur horaire. Ça va être un super bon moment

S. : Avant le fait que l'affiche soit super attrayante, ce qui compte pour nous, c'est donner un concert qui soit bon et essayer d'accrocher un peu les autres groupes. Il y a des groupes comme Alice In Chains qui pour moi restent un gros modèle. On veut essayer de les égratigner un petit peu, que si y'a des gens qui sont venus pour eux, ils s'intéressent à nous.

A. : C'est sûr que le gars, il ne va pas payer 200 euros pour voir Headcharger. En bon fans de base qu'on est, car on a quand même tous grandi dans les années 90, on est contents. Si tu nous avais demandé il y a un an avec quel groupe on rêverait de jouer, il y en aurait forcément un de nous qui aurait répondu Alice In Chains, et un autre qui aurait répondu Faith No More. Donc ça va être le kiff.

Donc c'est un peu un rêve qui va être réalisé ?

A. : Jouer avec des gens connus c'est cool, mais si c'est pour faire un concert pourri dans des conditions pourries, non merci. On a déjà proposé des gros festivals dans des mauvaises conditions. Là, on joue dans des bonnes conditions, sur une grosse scène, à une bonne heure, bien payés.

S. : Ce qui compte pour nous, c'est que les conditions soient optimisées pour nous et donc forcément pour le public.

La scène rock dur française est une scène qui bouge pas mal. Avez-vous en tête des petits groupes qui mériteraient vraiment de se faire connaitre ?

S. : D'entrée de jeu, je pense à un groupe de Caen, qui s'appelle Guns of Brixton. Il y a aussi le groupe de notre habituel ingénieur son, qui s'appelle 64 Dollars Question. En rock belge, il y a des groupes comme Inimikall, un groupe avec qui on a joué une fois et avec qui ça nous ferait plaisir de repartager l'affiche.

R. : On pourrait déjà parler de tous les groupes de Caen, comme Amanda Woodward ou Ravi en pop-punk. A Caen et dans les environs, il y a beaucoup de groupes qui font beaucoup de choses, et qui tournent beaucoup.

S. : Si tu élargis un peu au français, y'a Bukowski, j'ai écouté le dernier album qui est super bien branlé.

R. : Il y a deux semaines, on a joué avec un groupe à la Down, qui était super aussi, qui s'appelle Very Sad Story et vient de la Meuse.

S. : On ne connait pas encore bien la Belgique, mais en France, ce qui manque, c'est la culture rock. Du coup, c'est plutôt des initiatives un peu individuelles qui font que la scène commence à grandir un petit peu. Mais ce n'est pas structuré de manière suffisante à pouvoir monter. Je ne pense pas que les radios soient prêtes à passer du métal, ou alors ça passe à 1h du matin sur une radio nationale quand tout le monde est couché.

Le dernier album s'appelle donc « The end starts here », mais rassurez-nous, la fin de Headcharger est loin d'être proche ?

A. : Non, ça ne parle pas du tout de la fin d'Headcharger. On avait envie de mettre un titre en avant. Le morceau « The end starts here » est assez symptomatique de l'évolution du groupe. En fait, c'est parti d'une idée à la con, ça sonnait bien, c'est tout. Ça peut aussi dire que c'est le début d'une nouvelle ère pour nous. C'est un peu l'idée que quelque chose est fini mais que quelque chose d'autre commence.

S. : On vient à peine de le sortir, et on ne pense pas encore vraiment à un nouvel album, parce qu'on est déjà tellement dedans. Ce n'est que le début de la tournée. Et ce n'est pas du tout le dernier album du groupe !

A. : Détail linguistique, les francophones ont souvent tendance à traduire « The end starts here » par « La fin commence maintenant » alors que c'est « La fin commence ici ».

Propos recueillis par Quentin Chaveriat.

Merci à Seb, Antony, Rom et les autres pour le concert et l'interview.

 

http://www.myspace.com/headcharger

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Post? par Quentin

FOCUS:

Headcharger a refait le plein et arrive, comme une vieille Mustang bien rodée avide de kilomètres, pour livrer « The End starts here », son troisième album. Mais à quoi (…)

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