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INTERVIEWS 02/09/10 SHAKA PONK 
ILS SERONT DEMAIN SOIR À 22H SUR LA SCÈNE PRINCIPALE DU WARD'IN ROCK! NOMINÉS AUX VICTOIRES DE LA MUSIQUE CETTE ANNÉE, LES FRANÇAIS EXILÉS EN ALLEMAGNE ONT TOUT POUR DEVENIR UN TRÈS TRÈS GRAND GROUPE. A COMMENCER PAR L'EXCELLENT ALBUM "BAD PORN MOVIE TRAX". NOUS AVONS RENCONTRÉ LE TRÈS SYMPATHIQUE ION, BATTEUR DU GROUPE. Salut! Alors, comment va Gustave Orlando Zimbana ? (NDLR : Goz, singe mascotte du groupe) Il va bien ! On a prit une petite pause, donc il a pu rejoindre sa famille dans la brousse ! Goz est donc désormais indissociable de Shaka Ponk ! Oui, il l'a toujours été ! C'est presque lui qui est à la base du projet. Au départ, on avait son image sur nos ordinateurs, et c'est autour de lui que s'est construit Shaka Ponk. C'est un peu le leader du groupe. Depuis le début, vous mélangez un tas de style, quel est votre secret pour que ce mélange ne fasse pas une soupe indigeste ? Je vais avoir du mal à répondre à cette question, parce qu'en fait, on n'a pas vraiment de secrets. On a tous des influences assez diverses qui vont des Beatles jusqu'à ABBA et Britney Spears (rires), mais je ne citerai pas de nom. On fait un mélange de tout ça ! On est tous plus ou moins autodidactes, même dans la production que nous essayons d'assurer le plus possible nous-mêmes. On se fixe une idée, un projet de chansons, et on essaye, on va jusqu'au bout. Même dans les images, on essaye de mélanger des tas de choses, on joue un peu aux alchimistes des sons et des images. Le choix des langues, anglais et espagnol, et non français, c'est dû aux influences ? Je vais t'avouer que nous essayons de faire tout nous-mêmes, mais nous n'écrivons pas nos paroles. Nous n'appelons pas non plus un parolier en lui demandant plusieurs textes, nous avons plutôt demandé aux personnes que nous avons rencontrées lorsque nous sommes partis pour Berlin. Ils nous disaient qu'ils ne savaient pas écrire, mais au fur et à mesure, on récoltait des phrases, des textes… Tout ça dans un anglais assez approximatif car il y avait des Sud-Américains, des Asiatiques, etc… Ce qui a donné en fait la langue de Shaka Ponk que parle Goz, vu qu'au fond, c'est lui qui parle sur toutes les paroles. Pourquoi avoir décidé de partir vers Berlin, vers l'Allemagne ? Ça aurait pu être l'Espagne ou un autre pays, mais on avait vraiment envie de partir à l'aventure, de quitter notre quotidien. En France, on avait tous nos potes, notre famille, nos copines, c'était très facile d'être distrait, quand y'a un truc qui va pas, on va voir les potes, et on fait la fête, mais on n'avance pas. C'est beaucoup plus facile de composer de chouettes trucs dans un autre climat, quand on part à l'aventure. Mais c'était très chouette, et je pense qu'on n'en serait pas là aujourd'hui si on n'était pas partis en Allemagne. Les labels français nous demandaient de changer un tas de choses, ils voulaient qu'on chante en français etc… En Allemagne, on a eu beaucoup plus de libertés. Vous êtes signés sur le label « Tôt ou Tard » qui signe beaucoup d'artistes plutôt de chanson française. Vous êtes donc les rebelles du label ? En quelque sorte oui. Quand on nous a proposé de rentrer dans le label, il y avait effectivement presque que des artistes chantant en français, sauf Yael Naim qui chante en anglais. Le sous-label « Guess What » a été créé, on a été le premier groupe signé sur ce label plus rock indé, oui. Il y a d'autres artistes comme Pamela Hut, et j'espère que beaucoup d'autres vont suivre ! La nomination aux Victoires de la Musique, ça a du être une sacrée marque de reconnaissance, non ? Oui, évidemment ! On ne s'y attendait pas du tout, parce que d'habitude il y a plutôt des artistes de variétés ! C'était un grand honneur d'être sélectionné pour une telle cérémonie. On n'espérait même pas repartir avec un prix, parce que c'était déjà énorme comme ça. Mais j'ai remarqué qu'il y avait de plus en plus de petits groupes moins connus, et je trouve ça génial. Ça nous a évidemment donné beaucoup de confiance, parce qu'en effet, en France, la reconnaissance est très difficile à acquérir. J'ai vu sur votre MySpace que la cause écologique vous tenait vraiment à cœur… Oui tout à fait. On a mis ce discours qui avait été prononcé au sommet mondial de l'ONU, il y a 18 ans, mais qui est toujours d'une inquiétante actualité, plus que jamais, et on a également comme seul ami visible la WWF. Je trouve ça chouette qu'il y ait des gens qui le remarquent, c'est notre but. Nous voulons vraiment sensibiliser la France, parce qu'on a beaucoup de retard par rapport à l'Allemagne, où les gens sont déjà beaucoup plus conscients et agissent beaucoup plus dans la vie quotidienne déjà. L'écologie est également un des thèmes principal de nos paroles, presque autant que l'amour ou le sexe. Ça nous semble primordial. Nous ne faisons pas non plus de l'écologie pour vendre, il y a des maisons de disques qui nous ont dit « oui, c'est cool, l'écologie ça fait vendre », c'est vraiment ce que nous ne voulons pas entendre ! Être Français à l'étranger, c'est toujours aussi exotique ? (Rires). Oui d'un côté, certainement, c'est limite plus facile à l'étranger parfois qu'en France, c'est sans doute le côté French Lover, tu vois (rires). Mais sinon, voilà, on a pas mal de contacts avec l'étranger, on a même des plans pour le Japon et l'Amérique du Sud, j'espère que ça va se concrétiser ! Vous connaissez le reste de l'affiche du Ward'in Rock? Pas toute, non. Il y a Pierpoljak en tête d'affiche samedi… Ah ça, on connait, on aime tous le reggae. Mais nous ne l'avons jamais rencontré ! Il y a aussi le Bal des Enragés demain soir ! C'est le groupe de reprises, ça ? Oui, tout à fait, des gars de Tagada Jones, Punish Yourself, etc… qui reprennent les classiques du Punk ! Ça risque d'être la découverte du festival, j'ai hâte de voir ça ! Il y a aussi les gars de Skip the Use, non ? Oui ! Génial ! C'est des super potes à nous, c'est un petit groupe très sympa qui va certainement devenir très grand, ils sont bien rock'n'roll ! Ça va faire très plaisir de les voir. Donc ça s'annonce comme un très bon festival ! A demain !
Post? par Quentin |
