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ROCK'N GAUME

L'ACTU ROCK EN PROVINCE DE LUXEMBOURG

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INTERVIEWS

28/10/10

BIRDPEN

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CE WEEK-END, L'ENTREPÔT RECEVAIT BIRDPEN, ALIAS MIKE BIRD ET DAVE PEN, DEUX MUSICIENS OFFICIANT DANS UN ROCK PROGRESSIF À LA BEAUTÉ SOMBRE. UN LIVE DÉLICAT ET CAPTIVANT, AUX QUALITÉS ASSEZ RARES POUR NOTRE RÉGION, INTERPRÉTÉ PAR UN GROUPE ÉMERGENT DONC LES MUSICIENS SE SONT DÉJÀ ILLUSTRÉS AU SEIN D'ARCHIVE... QUENTIN CHAVERIAT ET MOI N'ALLIONS PAS NÉGLIGER L'OCCASION DE RENCONTRER CES ARTISTES DE PRESTIGE ET DE LES PRÉSENTER À TRAVERS UNE PETITE CONVERSATION. EXERCICE FORT AGRÉABLE, EFFECTUÉ EN COMPAGNIE DE DAVE PEN, MAIS SON COMPLICE MIKE BIRD N'ÉTAIT PAS LOIN.

Avec Archive, vous jouez devant de larges audiences. Est-ce qu'il est plus facile de rendre l'atmosphère propre à BirdPen sur de plus petites scènes ?

Dave Pen : C'est plutôt agréable, on se sent plus proche des gens. Il y a plus d'intimité. Il est plutôt évident que par rapport à la taille des concerts d'Archive, il y a moins de public. Mais c'est très agréable de jouer avec BirdPen, car c'est encore un très jeune groupe, qui construit sa réputation. Chaque concert est quelque chose d'intime, on joue pour des gens qui ne nous ont encore jamais vus, dans des salles où nous n'avions jamais joué auparavant. C'est très nouveau pour nous, et on adore ça. C'est très excitant, très intense.

Derrière BirdPen, il n'y a pas que de la musique, il y a aussi un aspect visuel assez important. Quels sont vos artistes de l'image favoris?

Il y en a quelques-uns, il est difficile pour moi de me souvenir… Il y a un artiste, je crois qu'il vient d'Australie, qui s'appelle David Noonan. Il est incroyable, il a un univers assez sombre, menaçant. Il fait des images inquiétantes, un peu fantômatiques.

Mike Bird : Gerald Scarfe.

Oui, il y a aussi Gerald Scarfe, qui a fait les animations du film The Wall, des Pink Floyd. Il est extraordinaire. On aime le cinéma, la science-fiction… Peut-être que, si on regarde à travers ces images, on peut retrouver un lien avec la musique de BirdPen, j'aime le penser.

Qu'est-ce qui rend BirdPen différent d'Archive ?

Mike et moi écrivons toutes les chansons de BirdPen. Nous avons notre vision du groupe, de son concept, du type de choses à propos desquelles nous aimons chanter, des sentiments qu'on veut aborder. Il y a une relation très organique entre lui et moi en tant que compositeurs. Ensemble, nous travaillons très rapidement, au pied levé. Dès qu'on a une idée, on va la jouer en studio, on se met vraiment dans le morceau et on sait en moins d'une heure si l'idée va fonctionner. Et si elle fonctionne, ce sera terminé à la fin de la journée. Il a fallu quatre heures pour écrire et enregistrer la démo de « Machines live like ordinary people ». C'est la beauté de ce que nous faisons, nous nous comprenons si bien… C'est une superbe manière de travailler.

Il y a quelque chose d'effrayant et de sombre dans votre musique. Avez-vous besoin d'être dans un état d'esprit particulier pour écrire des chansons ?

Oui, absolument. C'est vrai que le contenu des paroles est toujours assez sombre, parce que c'est ce qu'on veut exprimer, nos frustrations, les pensées et idées sombres qu'on peut avoir. Quand on les joue live, c'est vraiment intense, c'est une superbe manière de sortir tout ça. Tous les projets dans lesquels Mike ou moins avons joué ont toujours été plutôt étranges, sombres. Nous ne sommes pas un groupe pop, on ne chante pas à propos du soleil, des fleurs, les arcs-en-ciel…

Bird : Les boutons d'or. (rires)

Les journalistes parlent de votre musique en la qualifiant de rock progressif. Mais elle est très différente du rock progressif de King Crimson etc.

Oui, c'est bizarre, des groupes comme King Crimson ou Emerson, Lake and Palmer, Yes jouaient du prog, c'était des héros dans leur temps. Ils faisaient une musique extraordinaire, complètement hors de contrôle. A présent, ça semble peut-être plus ridicule, avec le passage du temps. Je pense que cela a une signification différente, maintenant.

Bird : Je pense que ça en a une pour nous.

Pen : Des gens nous ont dit qu'on ne mettait pas qu'une idée dans une chanson, mais plutôt trois… Pour nous, c'est ce qui rend la chose progressive.

Bird : C'est beaucoup plus littéraire, on essaye des faire des choses différentes, qu'il y ait une évolution.

Pen : Nous sortons de la chanson pop conventionnelle… On aime celles qui s'étendent un peu, six, sept minutes, hors des formats « radio friendly ».

Qu'est-ce que « The Village », ce lieu mystérieux dont vous parlez parfois, et où se situe-t-il ?

Bird : Le Village se situe là où tu veux qu'il se trouve. On ne peut pas donner un chemin pour y accéder, chacun à son propre village.

Pen : Tu peux y trouver tout ce que ton cœur désire. Dans notre village, tu nous trouveras nous, tu trouveras un grand pont, de la bruyère…

C'est un besoin, pour vous, de créer cet univers imaginaire autour du groupe ?

Pen :Oui. Mike et moi passons beaucoup de temps enfermés, à créer des choses, expérimenter…

Bird : Mais le lieu où on se trouve n'est pas important. Pour des raisons différentes, on peut être enfermé partout, à faire les mêmes choses, qui ne sont plus en rapport avec ce qui se trouve à l'extérieur.

Pen : Pour nous, c'est un refuge, un abri. On s'y sent en sécurité.

Dans votre musique, vous prenez le temps de développer vos mélodies… Est-ce que c'est un luxe, dans un monde où tout va si vite, où on passe d'une chose à l'autre en un rien de temps ?

Oui, un petit peu... Tout t'arrive très vite, mais parfois il faut être patient. Il n'y a pas assez de choses qui prennent le temps d'évoluer lentement autour de toi. Les magazines débordent d'images et d'informations, si tu écoutes la radio, tu es irrité par tous ces sports commerciaux… C'est un martèlement. On préfère que les gens se laissent bercer, dériver par ce qu'on fait. Cela implique des structures de morceau différentes.

Vous travaillez sur votre deuxième album. Qu'avez-vous déjà fait, et quelle direction cela prend-il ?

Oui, on a commencé à y travailler. Il y a quelques semaines, on est allé prêt de Manchester. On y est resté huit jours, et on a enregistré deux morceaux qui devraient être sur le prochain disque. On travaille avec Jim Spencer, un producteur absolument brillant. C'est un vieux studio, vintage. On va y retourner bientôt, au début de l'année prochaine, pour finir l'enregistrement. A propos de la direction que cela prend, et bien… C'est beaucoup pus mature que le premier album. Ça sonne… Progressif (rires)! C'est toujours du BirdPen. On a utilisé des vraies cordes, on travaille avec un petit orchestre, c'est assez excitant.

www.birdpen.com / http://www.myspace.com/birdpen / Notre chronique de leur premier album (On /Off /Safety / Danger)

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Post? par Nicolas

FOCUS:

BirdPen, c'est tout d'abord le projet de Dave Pen et de Mike Bird, têtes créatives du mythique groupe de rock alternatif Archive. En 2003, les deux compères éprouvaient le désir (…)

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