AND name REGEXP 'Afrikaf' AND name REGEXP 'AKA' AND name REGEXP 'Blacko' L'Entrepôt Arlon | interviews | afrikaf aka blacko
backgroundbackground

ROCK'N GAUME

L'ACTU ROCK EN PROVINCE DE LUXEMBOURG

HOME > INTERVIEWS > AFRIKAF AKA BLACKO

Vidéos

prev next

INTERVIEWS

20/02/11

AFRIKAF AKA BLACKO

>

L'EX-SNIPER CONVERTI AU REGGAE A ÉTÉ ACCUEILLI HIER SOIR AU RIDER'S PARK DE MESSANCY PAR DES DIZAINES DE BRIQUETS ALLUMÉS PAR UN PUBLIC SURVOLTÉ. AUTANT DIRE QUE ÇA FAISAIT LONGTEMPS QUE LE PUBLIC GAUMAIS N'AVAIT PLUS ÉTÉ AUSSI DÉCHAINÉ. C'EST EN TOUTE AUTHENTICITÉ QU'AFRIKAF, NOUVEAU PSEUDONYME SOUHAITÉ PAR BLACKO, A PRÉSENTÉ EN SOUNDSYSTEM SON ALBUM "ENFANT DU SOLEIL". UN GRAND MOMENT QUI NOUS RAPPELLE ÉGALEMENT QUE LE RIDER'S PARK EST UN PÔLE CULTUREL IMPORTANT DE NOTRE CHÈRE GAUME ET QU'IL FAUT LE SOUTENIR JUSQU'AU BOUT. LE RIDER'S NE DOIT PAS FERMER! EN ATTENDANT, VOICI LE COMPTE-RENDU DE LA RENCONTRE AVEC L'ARTISTE.

Comme tout le monde le sait, tu as commencé en tant qu'artiste rap. Est-ce que ces influences, tu les ressens encore maintenant ?

Musicalement, non. Peut-être que dans mon flow, ça se ressent un petit peu, mais sinon ça reste reggae dans l'ensemble. Mais l'inspiration est encore un peu présente, j'aime bien faire des petits impros en rap de temps en temps.

Ta passion pour le reggae est-elle arrivée subitement ou était-elle déjà là à l'époque de Sniper ?

C'était déjà là quand j'étais petit. Mais je n'arrivais pas à chanter, j'étais meilleur pour rapper. Après, le chant m'a beaucoup intéressé et je me suis penché dessus. Maintenant, je préfère chanter que rapper, tout simplement.

Tu as toujours fait beaucoup de collaborations, notamment avec Soprano à l'époque. J'ai vu que tu avais déjà bossé avec Straïka D…

Oui, c'était une action pour Haïti, avec plusieurs autres artistes.

Ces collaborations, c'est quelque chose qui te tient à cœur, que tu as encore envie de faire ?

Oui ! Mais ça se fait au feeling humain avant tout, tu vois ? Ce n'est pas de la course au buzz. Si le feeling passe avec la personne et sa musique, le morceau se fait, sinon ça ne m'intéresse pas.

J'ai encore vu ce matin une de tes impros reggae pour une radio, c'est quelque chose de facile pour toi ?

C'est du ressenti ! Sur le moment, tu sors ce que tu as. Ce que tu penses, si tu es joyeux ou malheureux, tu le places sur une musique.

Quand tu as enregistré ton album, « Enfant du soleil », est-ce que tu avais des influences en tête ?

En musique, j'écoute beaucoup de reggae des années 70-80. C'est là que je puise un peu mes inspirations parce que ce n'était pas les mêmes vibes qu'aujourd'hui. Même musicalement, c'était un autre reggae. J'écoute beaucoup ça, je ne suis pas trop dans le reggae actuel en fait. J'aime beaucoup Linval Thompson, Don Carlos, Junior Red de l'époque, des sons comme ça.

Dans les paroles, il y a toujours cette volonté d'être engagé ?

Ce n'est pas une question d'engagement. Je ne fais que chanter ce que je pense. On ne m'a pas formaté la tête en me disant « les gens ils veulent entendre ceci ou cela ». Je chante ce qui me semble urgent à chanter, peu importe si ça marche ou pas. Que ce soit quand je parle de l'amour pour ma mère, ou quand je regarde le ciel ou les informations, ça me signale qu'on traverse un temps très mystique et je mets ça dans mes chansons. Ce sont juste des ressentis.

N'est-ce pas trop difficile d'aborder des sujets aussi intimes que l'amour pour ta mère ou la paternité ?

C'est juste parler de ce que je connais le mieux. Je raconte ma vie et je n'invente pas des trucs dessus. En même temps, ça fait comme une espèce de thérapie, comme je le dis dans mes morceaux. Ça me fait du bien de vider mon sac en musique, tu vois. Aussi bien les bons que les mauvais côtés de ma vie. Il ne faut juste pas se planquer derrière un personnage. Ma musique, je la laisse être Karl Appela, être moi-même.

Est-ce que justement tu te sens d'avantage toi-même depuis que tu t'es libéré du joug des majors ?

Bon, il y a toujours le petit phénomène des gens qui viennent voir ce qu'est devenu le « mec de Sniper », bla bla bla. Mais maintenant, je me dis que quand des gens viennent voir ma musique, qu'ils viennent pour l'album « Enfant du soleil », je suis content parce que il n'est nulle part à la radio, ni à la télé, nulle part sauf sur le net, disponible gratuitement. Ça signifie que la personne elle a fait la démarche d'écouter et qu'après elle s'est déplacée au concert, donc on est super contents ! C'est mieux ! Je suis plus épanoui dans ce sens là, tu vois. De savoir que c'est vraiment pour ma musique que les gens suivent le mouvement, que ce n'est pas juste un phénomène de mode comme quand ça crie partout à la radio tel ou tel nom. C'est plus authentique.

Est-ce qu'il y a un autre album en préparation ?

Je travaille sur un deuxième album qui sera toujours disponible gratuitement et qui s'appellera « États d'âme ». Il sera toujours reggae, avant tout, mais il y aura quelques titres sur du hip-hop parce qu'il y a une demande. Ce n'est pas pour faire un buzz, c'est parce que la jeunesse est plutôt portée sur le hip-hop que sur le reggae et je veux leur balancer mon message sur le support qu'ils écoutent, faire entendre ma vibe sur quelques instrus hip-hop.

BIG UP au Rider's Pars, à Ganjo, au GreenSpirit et à Blacko!

Chronique de l'album de Blacko

Site officiel de Blacko

Photo par Pascal Rastagaulois Benedic, merci à lui!

author

Post? par Quentin