AND name REGEXP 'AN' AND name REGEXP 'ORANGE' AND name REGEXP 'CAR,' AND name REGEXP 'CRASHED...' L'Entrepôt Arlon | interviews | an orange car, crashed...
backgroundbackground

ROCK'N GAUME

L'ACTU ROCK EN PROVINCE DE LUXEMBOURG

HOME > INTERVIEWS > AN ORANGE CAR, CRASHED...

Vidéos

prev next

INTERVIEWS

28/02/11

AN ORANGE CAR, CRASHED...

>

AVEC “THE STRANGE DEATH OF RURAL ARISTROCRATY”, AN ORANGE CAR CRASHED PASSE LA SECONDE ET PREND LA ROUTE… LE DEUXIÈME ALBUM DU PLUS ANGLAIS DES QUATUORS ROCK DU COIN EST IMMINENT ET SERA DÉFENDU EN WALLONIE ET À LILLE PAR UNE TOURNÉE QUI SE CLÔTURERA À ARLON LE 6 MARS. DEUX ÉVÉNEMENTS ENCOURAGEANTS QUI DEVRAIENT MARQUER UN VIRAGE PLUS PERSONNEL AU SEIN D'INFLUENCES POST PUNK, NEW WAVE ET INDIE : GILLES ET JEREMIE, RESPECTIVEMENT GUITARISTE ET BATTEUR D'AOCC, NOUS EXPLIQUENT TOUT ÇA AU COURS D'UNE ENTREVUE SIGNÉE ELODIE MARCHESANI.

Le groupe s'est formé en 2006, comment les membres se sont-ils réunis ?

Jeremie : Autour d'une bière et à l'Entrepôt, comme il se doit ! Bizarrement, on fait tout deux partie d'un groupe depuis très longtemps mais nous n'avions jamais joué ensemble par le passé. Un jour, lors d'une conversation, Gilles me dit, « tu ne te rends pas compte, il faut que tu sois avec d'autres personnes pour faire de la musique, pourquoi ne vas-tu pas vers d'autres gens ? ». Et c'est vrai que de mon côté, j'avais toujours joué avec de vieux potes, ce qui était très gai mais pas très constructif. Puis il avait rajouté « ensemble, on ferait de la new wave et on aurait un nom très compliqué ». Donc on est parti de ça… Par la suite on a cherché un bassiste, ce qui fut facile puisque John et Gilles se connaissent depuis très longtemps. Le problème, c'était de trouver un chanteur et ça, ce fut le plus dur…Le truc avec Xavier, c'est qu'il est arrivé tout de suite, on n'avait que deux chansons et paf ! Il chante sur innocence instantanément en improvisant des paroles à l'arrache… Depuis, elles n'ont jamais changé.

Gilles : Xavier et moi avions déjà un peu joué ensemble, il faisait une reprise de Joy Division et c'est à ce moment là que ça m'a fait « tilt ». Alors on a été le voir en concert et là on était tous d'accord pour qu'il rentre dans l'équipe.

Vous dites qu'An Orange Car Crashed créée un son propre : du post punk, de la new wave et de l'indie. Tout en innovant, le groupe tente de retourner aux valeurs ancestrales. Cela me fait penser à la montée du mouvement punk, initialement créé pour se détacher d'un rock devenu trop calme… qu'en pensez-vous ? Vos histoires sont-elles liées ?

G : Oui et non… Parce que, au début du mouvement punk, il n'y avait pas de punk ! Nous, la new wave elle existe depuis 25 ans… Donc ce que l'on essaie de faire, c'est de recréer notre son dans ce style, mais… C'est une bonne question en fait !

: En fait, le mouvement punk nait d'une rupture, d'une envie de tout casser. Nous personnellement, nous ne faisons pas partie de cette fracture en choisissant le style new wave. Bien que dans la région la majorité des groupes évoluent dans le punk ou le métal. Disons qu'au départ notre volonté principale était de revisiter nos classiques comme dirait Gilles. Car au début, on était bourré d'influences ! Quand j'écoute notre première démo par exemple, j'ai un peu l'impression qu'on a expurgé toutes ces références. Chose que l'on retrouve moins dans nos titres actuels qui sont beaucoup plus personnels. La question est intéressante, mais ça serait arrogant de prétendre avoir une histoire similaire à celle du punk. C'est réellement le mélange de nos styles, à savoir le post punk, la new wave et l'indie comme tu le dis, qui donne naissance à notre son.

G : Oui, car toutes nos influences musicales à la base n'ont rien à voir avec la new wave ! On a tous plus ou moins joué dans d'autres formations urbaines (métal ou punk) et c'est précisément ça qui a donné naissance à notre son si particulier. Par exemple, le groupe a des rythmiques new wave, mais la mienne est beaucoup plus punk et Jeremie cogne comme les batteurs indie des années 80. C'est pourquoi on ne voit pas un nouveau membre dans An Orange Car Crashed. A tel point que, si un jour l'un d'entre nous part… On arrête ! Ou on continue, mais en partant vers quelque chose d'autre car l'alchimie qui nous unit est trop forte. Nous répétons le vendredi de 9h00 à 1h voire 2h du matin et on joue, on joue, on joue ! On est des mélomanes et c'est ça notre force ! Dans l'indie, on ne va pas se compléter dans des groupes comme Muse, mais plutôt dans ceux comme les Pixies, et c'est d'ailleurs ce que tous les groupes font maintenant ! Qu'on ne vienne pas me dire que quelque chose de nouveau a été inventé ces 20 dernières années… C'est du recyclage.

Votre premier album a été relativement bien accueilli, comment appréhendez-vous la sortie du second, intitulé « The Strange Death of a Rural Artistocracy » ? 

J : Pour le deuxième, on a mis toute notre énergie.

G : Ah ouais !

J : Cela fait un an qu'on bosse, il y aura 13 morceaux dont la plupart seront nouveaux. On est empli de bonnes ondes pour cet opus mais nous ne sommes pas trop ambitieux. Je veux dire par là que nos principales volontés sont qu'il nous ouvre des portes et qu'il montre aux gens qu'on est devenu plus personnel.  

G : Oui et puis moi, je suis déjà étonné du retour que l'on a sans encore avoir sorti l'album. Il y a des gens, comme Frédéric Lamand de Losange, qui croient en nous. Il nous a proposé une tournée… On aura aussi quelques surprises sur cet opus, ce qui engendre une certaine impatience qu'ont les gens de le découvrir. On a par exemple parlé de nous à Bruxelles et  à Lille ! On sent que les gens nous aident et ça présage donc de bonnes choses pour la sortie du deuxième album. On reçoit beaucoup d'amour, de message et de soutien de leur part. Donc on est naturellement confiant. Puis, comme le dit Jérémie, nous ne sommes pas des ambitieux : on laisse venir, mais je dirais par instinct que 2011 sera notre année. D'autant plus qu'il y a énormément de travail derrière ce projet.

J : On espère aussi que cet album sera l'occasion pour nous de s'exporter, de sortir des frontières et de faire des rencontres… Cela serait juste extraordinaire.

G : Oui, on a déjà pu faire des mini tournées à Manchester et à Liverpool chez des amis anglais mais à part cela, on ne joue pas énormément. Déjà car notre style ne correspond pas vraiment à la région, et puis notre nom commence tout doucement à être reconnu à l'extérieur.

On en parlait tantôt, votre album sera plus personnel mais restera-t-il fidèle à « Ich Bin Ein Berliner, The Texas Sessions Volume 2 » ou allons-nous découvrir un nouveau An Orange Car Crashed?

: Ce ne sera pas une révolution mais j'ai l'impression que nos nouveaux morceaux sont plus pertinents, un son plus proche de celui qu'on retrouve en concert au niveau de la puissance. C'est une histoire de production bien entendu. Et quelque part, cela sera plus connoté indie que new wave. Je pense que les gens seront positivement surpris !

Vous allez entamer le 2 mars une tournée exceptionnelle de 5 dates avec les groupes Kim Novak et The Engines Of Love. Comment est né le projet ?

J : C'est Frédéric Lamand, qui en entendant un ou deux morceaux de notre album et recevant de très bonnes éloges de la part de notre ingénieur du son, a voulu, je pense, nous aider. Il a fait énormément pour cette tournée, un peu comme un manager. Il a donné un coup de fil qui nous a mis en contact avec un booker et puis l'aventure s'est lancée. C'est bien souvent de cette manière là que les choses se produisent de toutes façons. Soit tu as l'occasion d'avoir un manager qui travaille pour toi, soit t'as la motivation pour le faire toi-même. Mais le problème, c'est que cela constitue un boulot à temps plein, et nous avons tous les quatre des vies professionnelles sur le côté qui sont très accaparantes. On a donc eu la chance d'avoir Fred qui a des connexions géniales et qui, quand il t'ouvre une porte, te donne l'impression d'être submergé d'un raz de marée ! Cela me permet de rebondir sur cette question : qu'est-ce qui nous manque ? Car le stade qu'on a atteint est super, à la limite, on a envie de voir ça comme un premier pas… Il nous faudrait un booker, un manager et un distributeur. Et encore, tous ces éléments qui sont assimilables à l'Eden ne feront que des petits trucs qui nous ouvriront de petites portes.

J et G : Quand on regarde Daggers, par exemple : cette année ; ils jouent à Dour, ce qui est énorme ! Mais ils ne peuvent pas baisser leur garde 2 minutes sinon c'est foutu. Et puis quand on voit la dose d'énergie que l'on doit employer pour arriver jusque là …

Est-ce une aubaine pour vous, originaire d'Habay, de terminer cette tournée à l'Entrepôt d'Arlon ?

: Alors là, de jouer à l'Entrepôt, c'est que du bonheur !

G : Oui, surtout un dimanche soir parce que c'est à ce moment là qu'on va voir si on déplace des gens ou pas. Car s'ils viennent, c'est qu'ils voulaient vraiment venir ! Finir à l'Entrepôt, c'est le top ! On est à la maison, tout le monde est sympa, on a du matériel pro, Christophe notre ingé pourra faire notre son, l'accueil est nickel… C'est toujours un grand plaisir.

J : Bien que, on commence avoir envie de jouer ailleurs… On va pouvoir jouer à Huy, au Magasin 4, à Lille un samedi soir !

G : Oui, de plus que Lille, c'est LA ville rock, quoi ! Ce qui est chouette aussi à l'Entrepôt, c'est que tous nos copains vont venir ! Oui, c'est certain qu'on est heureux de terminer la tournée là-bas.

Votre release party de juin 2009 à l'Entrepôt à laissé une marque indélébile dans de nombreux esprits, vous avez une idée de la date pour la release de cette année ?

J : C'est la question qui fâche (rires)… En résumé, il y a un type qui jouait dans un groupe super culte qui va faire peut-être faire un featuring sur notre album. Notre idée est de faire venir nos potes de Manchester et ce type là pour jouer avec nous à la release party. Ce jour-là, bien entendu, on mettra le paquet avec des projections vidéo etc. Mais d'ici là, on attend de ses nouvelles.

Trouvez-vous que les infrastructures mises en place dans notre province sont suffisantes ?

J : A part l'Entrepôt, il n'y a rien ! Il y a pas mal de bonne volonté, ça il faut le reconnaître… Des gars comme les Eklektik Guys par exemple. Il y a aussi beaucoup de gens qui sont motivés mais qui n'ont pas d'expérience et qui organisent des événements plutôt mitigés quant à leur résultat. Donc en effet, il manque un certain nombre de structure et de salle. Personnellement, je trouve que la motivation est belle et qu'elle mériterait qu'on donne quelques conseils. On a par exemple joué dernièrement au Malt'In Pot à Battincourt et les gens là-bas étaient des amours ! Mais on est également tombé sur des gens qui organisaient des concerts pour la première fois et, je ne vais pas cracher dans la soupe parce que « super, tant mieux, enfin un truc pas techno ! » mais il n'y avait pas de sono, pas de matos pour le chant, quand tu demandes une bière on te regarde comme un criminel… Je crois que je l'ai dit dans toutes les interviews que j'ai faites : il n'y a absolument aucune reconnaissance pour les artistes. Or c'est pas normal parce que un vrai musicien qui a ça dans le ventre, il n'arrête pas de bosser ! Il s'achète une guitare, ça lui coûte des sous, il se casse la tête pour trouver un local de répétition sans que les gens ne viennent l'emmerder, il doit se réunir avec les autres, trouver des concerts… Je trouve cela respectable… Du moins ça l'est plus qu'aller écouter une musique prédigérée au bal, de prendre sa mobylette et d'aller faire le con dans un abri de bus avec des potes. Quand je vois tous ces gamins qui font de la musique, ok, ils ont des piercings, des tatouages etc. Mais n'empêche, ils font quelque chose ! Et cette chose doit être respectée !

Eh bien justement, si vous aviez un conseil à donner aux jeunes formations de la province, que serait-il ?

J : Patience ! (rires) Garder le feu.

G : Et toujours bien se faire respecter par les organisateurs !

J : Garder le feu ! C'est comme par exemple dans ton groupe SummerSlam, je trouve que vous avez une chouette énergie. Il reste certainement des tas de chose à faire, mais tout le monde à des choses à rectifier… Même les Rolling Stones ! Mais il y a une présence sur scène qui est vraiment bien. Donc ce que j'ai envie de dire aux mecs qui commencent c'est «allez-y à fond ! ».

G : Pas trop se prendre la tête et garder les pieds sur terre. Avoir de l'énergie et du respect dans les deux sens vis-à-vis du public aussi.

J : Et faut savoir que nous, ici en province du Luxembourg, on part avec 250m derrière la ligne de départ ! Tu sais, nous on ne le marque même pas d'où on provient dans notre bio… Puis bien entendu venir avec une idée originale, travailler pour la développer et rester personnel. Car tu as trop vite fait de devenir le clone d'un autre groupe et d'avancer là-dedans… Je vois émerger des groupes aujourd'hui auxquels je n'aurais jamais cru avant ! On voit revenir du pop rock, avant il n'y avait que du punk et du métal. Et quand je vois  des groupes qui on commencé il y a quelques années et qui s'affirment enfin maintenant dans leur vrai style, c'est un pur plaisir !

Interview réalisée le 24/02/11 par Elodie Marchesani.

http://www.myspace.com/anorangecarcrashed

author

Post? par losange

FOCUS:

Peut-être fondé en 2006, le line-up était originellement composé de 5 musiciens. L'un d'entre eux s'est éclipsé, et c'est aujourd'hui avec les 4 membres restant que le projet évolue. Morts (…)

 bio complète