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INTERVIEWS

08/03/11

FOREST POOKY

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RENCONTRE AVEC FOREST POOKY QUE NOUS AVIONS DÉJÀ EU LA CHANCE D'APPLAUDIR EN MAI 2010. QUELQUES MOTS SUR SON PARCOURS, SA TOURNÉE AVEC RENÉ COOPER ET SA VISION DE LA MUSIQUE. SI VOUS NE CONNAISSEZ PAS CE GARS LÀ, FONCEZ SUR SON MYSPACE CAR IL VAUT LE DÉTOUR !

 Forest Pooky le 11/03, Uncommonmentfrommars le 5/02, votre famille ne se passe décidément plus de nous ! D'autant plus qu'on a déjà eu l'occasion de t'accueillir à l'Entrepôt le 15 mai dernier ! Quels souvenirs gardes-tu de la région ?

De la région je ne saurais pas trop dire, parce qu'on n'a pas vraiment l'occasion de visiter quand on est en tournée mais par contre je peux parler de la salle ! Elle est super bien, j'avais joué au bar, ce qui collait pile poile avec la musique acoustique : c'était très intimiste et agréable. Et je me souviens aussi qu'on avait très bien mangé, c'était excellent !

 On retrouve dans tes chansons la même puissance et le même charisme qui  apparaissaient par exemple dans The Pookies, d'où est née cette envie de faire dans l'acoustique ?

 L'avantage dans l'acoustique et donc pour une carrière solo dans mon cas, c'est que lorsque tu n'es pas disponible, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. Et puis lorsque l'aventure avec The Pookies s'est arrêtée, je me suis demandé ce que j'allais faire… J'ai joué dans de nombreux groupes, fais des remplacements dans d'autres comme Guerilla poubelle, etc. et au final je me suis rendu compte que je n'avais pas mon truc à moi. Donc mon projet acoustique me permet de tourner quand je veux puisque je n'ai besoin de personne d'autre. Et puis tu sais, quand tu commences à faire de la scène, tu as ce petit trac avant de monter… chose que je ne ressens plus trop avec des groupes électriques parce que l'expérience fait que je sais comment ça va se passer, je sais que je vais prendre du plaisir, il y a moins d'incertitudes. Là, j'ai une corde qui casse ou un trou de mémoire, je n'ai personne pour m'aider. Donc je retrouve cette sensation de trac qui est assez agréable, tu sais, quand tu as cette petite tremblote dans les jambes ?

 Et le fait de partager quelques dates avec Vulgaires Machins ne te donne pas envie de ressortir les grosses guitares ?

 Non pas vraiment puisque j'ai encore l'occasion d'en faire dans d'autres projets, je joue de la guitare dans toutes les autres formations où je me produis… c'est plutôt la basse de The Pookies qui me manque. Donc pour la guitare il n'y a pas de problème puisque je joue autant en acoustique qu'en électrique. Et puis ici, ce que j'avais surtout en vie de faire c'était de partager des choses avec des copains. Du coup je suis en tournée avec René, le chanteur de Cooper.

Justement, on peut lire sur le net que vous vous connaissez depuis de nombreuses années, mais comment ou pourquoi le projet s'est-il concrétisé ?

 C'est juste pour se retrouver entre copains sur scène. On est un duo qui ne va pas se produire pendant des années, on va seulement remettre ça une ou deux fois si ça se passe bien. Et comment c'est né ? Eh bien on s'était croisé sur une date il y a un peu plus d'un an puis on s'est dit que ce serait bien d'en faire quelques unes ensemble.

 Et puis, un lien semble vous unir : Forest Pooky qui a joué dans The Pookies et René Cooper qui joue dans « Cooper ».

 Moi j'ai choisi Pooky comme nom de scène parce que les Pookies, c'est un groupe qui m'est très cher… J'y ai joué pendant 10 ans et c'était mon premier groupe, j'avais 16 ou 17 ans quand on a commencé ensemble. C'est donc quelque chose qui m'a lourdement marqué ! René a choisi aussi une dénomination qui faisait penser à son groupe. Eh puis… Ce n'est pas très vendeur finalement René (rires). « Venez voir René en concert ». Mais vous aussi vous avez un René en Belgique ? Je suis sûr que vous avez un René…

Sûrement, il y en a partout des René !

Plus qu'on en croise ! (rires)

On parlait tantôt de ta famille, et quelle famille ! Trois frères dans les Unco', une sœur également dans le milieu et toi dans Forest Pooky, entre-autre… d'où vient cette fibre artistique familiale ? Vous êtes tous tombé dedans quand vous étiez petits ou quoi ?

Allez savoir ! (rires) Je ne saurais pas te dire ! Mes parents n'étaient pas spécialement musiciens. Mon père grattait de temps en temps dans des soirées entre copains, c'est tout. Moi j'ai attaqué assez tard, les frangins avaient déjà commencé leur groupe. Du coup je suis parti avec eux en tournée, j'ai vu comment se passaient les concerts, j'ai appris à faire de la régie, booker des groupes  etc. Mais je ne sais pas trop d'où ça vient, c'est une question piège. Si jamais tu trouves quelqu'un qui sait y répondre, c'est un menteur !

D'Autant plus qu'on peut dire que t'es pas mal dans le genre acharné ! Forest Pooky, The Pookies, Sons Of Buddha, Black Zombie Procession, Annita Baby Face and the Tasty Poneys et Opium du Peuple… Différents groupes pour combler différents styles ou simple envie de consommer la musique sans modération ?

Eh bien un peu des deux, par exemple dans The Pookies je faisais de la basse, Sons Of Buddha où je joue avec Ed, mon frère, est né de  notre envie de changer d'instrument. Dans Black Zombie Procession j'ai remplacé le chanteur qui les avait quittés et puis tous les autres projets que j'entreprends, c'est par envie. Alors ça devient de plus en plus compliqué vu que les journées comptent toujours 24h mais bon…

Justement, tu n'as jamais eu envie de te consacrer à un seul et unique projet ?

Si, avec les Pookies où je consacrais chaque minute de ma vie pour ce groupe. Puis quand ça s'est arrêté, je me suis dis « merde, et moi ? ». Parce que finalement, un groupe c'est comme un ménage sauf qu'on est plus que deux, c'est plus compliqué à gérer. Puis après on se retrouve tout seul et on se dit « bon maintenant je continue à faire de la musique, à faire ce que j'ai envie de faire avec plein de gens! » Et je trouve que c'est beaucoup plus enrichissant !

C'est également peu commun, on a l'habitude de croiser des artistes qui n'ont qu'un projet, voir deux au maximum.

Ça me permet aussi de faire plein de tournées d'affilé avec des groupes différents. (Rires)

Tu dois donc être souvent sur les routes ?

Je bosse chez un artisan maçon, donc j'ai arrangement avec lui ce qui me permet de partir pour une tournée, pour le studio etc. Donc quand je ne suis pas en tournée je suis au boulot et quand je ne suis pas au boulot je suis en tournée.

Quand j'ai analysé ton parcours assez impressionnant, je me suis posé une question : s'il fallait en trouver une, quelle serait la chose qui te ferais arrêter la musique ?

La mort ! (rires) Ce n'est pas envisageable autrement ! Je deviendrais fou je pense… je me ferais interner ! Parce que la musique a vraiment un côté thérapeutique. Sans ça j'aurais besoin de me faire soigner. Je m'auto médicamente. (rires)

Encore merci à Forest Pooky, un mec hyper gentil et terriblement talentueux qui ne se prend pas la tête et qui m'a fait passer un chouette moment ! Rendez-vous donc le 11 Mars si vous ne voulez pas louper Forest Pooky et René Cooper, qui joueront juste avant Vulgaires Machins… ça nous promet une longue et belle soirée!

 

Interview réalisée le 4 mars par Elodie Marchesani.

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Post? par losange